En 2013 déjà, le Parlement européen et le Conseil européen ont créé un organe transeuropéen de règlement extrajudiciaire des litiges entre consommateurs et entrepreneurs avec le règlement 524/13. À cette fin, une plateforme de résolution des litiges en ligne, ou plateforme OS en abrégé, a été créée – par Valentin Schulte Volkswirt & stud. iur du cabinet d’avocats Dr. Thomas Schulte, Berlin.
Règlement européen 524/13
Avec ce règlement, les institutions européennes poursuivent l’objectif de résoudre rapidement et de manière satisfaisante pour les deux parties les litiges entre consommateurs et entreprises résultant du commerce en ligne de biens ou de services à l’échelle de l’UE. Cela devrait se traduire par une confiance accrue des consommateurs et des entreprises dans le commerce en ligne au sein du marché intérieur de l’UE. Par analogie aux dispositions de l’article 13 du code civil allemand (BGB), les consommateurs sont des personnes physiques qui concluent des transactions juridiques à des fins qui ne peuvent être attribuées à leur activité professionnelle ou commerciale. Ainsi, par analogie avec la réglementation de l’article 14 du BGB, les entrepreneurs sont soit des personnes morales, soit des personnes physiques qui concluent des transactions juridiques à des fins qui peuvent être attribuées à leur activité commerciale. Cette classification dépend toujours de la situation, c’est-à-dire qu’une même personne physique peut être à la fois un consommateur et un entrepreneur dans différentes situations.
Les entrepreneurs sont soumis à des obligations particulières qui visent à protéger les consommateurs
Pour cette médiation entre consommateurs et entrepreneurs – comme décrit ci-dessus – la plateforme ODR a été créée, qui peut être atteinte sous le lien suivant :
https://ec.europa.eu/consumers/odr/main/index.cfm?event=main.home.chooseLanguage
Cette plateforme offre aux consommateurs, mais aussi aux entrepreneurs, la possibilité de s’adresser au service de résolution des litiges en ligne en cas de problème, qui joue alors le rôle de médiateur ou, s’il n’y a pas de volonté de dialogue, renvoie à d’autres services de résolution des litiges, qui règlent le différend en prenant leur propre décision de compromis. En pratique, cela ressemble maintenant à quelque chose comme ceci : Si un citoyen italien commande une horloge à coucou auprès d’un détaillant allemand en ligne et qu’il n’est pas satisfait de la qualité de l’horloge, il peut se tourner vers le bureau de l’OS afin de discuter de la question avec le détaillant et, si nécessaire, de trouver une solution. Si les deux parties ne trouvent pas de solution acceptable, le litige sera transmis à une autre commission d’arbitrage, qui statuera sur les faits de l’affaire et fera une proposition d’arbitrage. Cette proposition n’est pas contraignante, mais elle peut être acceptée par les parties et devenir ainsi contraignante.
Avertissement reçu en raison d’un lien OS manquant ?
L’article 14 I 1 & 2 du Règlement 524/2013 stipule que les opérateurs ont l’obligation d’inclure le lien vers la plateforme ODR sur leur propre site internet. Elle stipule littéralement : “ Les commerçants établis dans l’Union qui concluent des contrats de vente en ligne et les places de marché en ligne établies dans l’Union placent un lien vers la plateforme ODR sur leur site web. Ce lien doit être facilement accessible aux consommateurs.“ Facilement accessible dans ce contexte signifie que le lien doit être intégré en tant qu’hyperlien sur le site web. Si un utilisateur clique maintenant sur ce lien, il sera automatiquement redirigé vers la plateforme ODR.
Si ce lien n’est pas fourni par l’entrepreneur de manière cliquable, ce dernier se comporte de manière anticoncurrentielle selon les déclarations du tribunal régional supérieur de Hamm (décision du 03.08.2017 – 4 U 50/17). Conformément aux articles 8 et 3a de la loi sur la concurrence déloyale (LCD), ce comportement anticoncurrentiel donne lieu à une demande d’injonction et de retrait de la part des concurrents, qui peuvent la faire valoir à l’aide d’une mise en demeure. Selon l’article 12 I 2 UWG, les frais de justice qui en résultent doivent être remboursés par l’auteur de l’avertissement à l’auteur de l’avertissement. Des coûts allant jusqu’à 1 000 € ou plus peuvent régulièrement survenir ici.
Bien que les avertissements dus à un lien OS manquant aient diminué par le passé, ce qui est dû d’une part au renforcement du droit d’émettre un avertissement, mais aussi au décalage temporel entre l’entrée en vigueur du règlement et l’adaptation continue de leurs propres sites web par les entrepreneurs, les entreprises tombent encore dans ce piège aujourd’hui. Les jeunes entreprises sont particulièrement touchées par ce phénomène, de sorte qu’il est conseillé de faire vérifier la légalité de son propre site web par un avocat avant de le lancer. Dans la plupart des cas, cela revient moins cher que d’être averti et l’argent ainsi économisé peut être investi de manière plus judicieuse dans le développement de votre propre produit.
V.i.S.d.P. :
Valentin Markus Schulte
Économiste, étudiant.
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